Du tissu aux vêtements
Fabrication du tissu
Pour passer de la fibre à un vêtement, il faut encore fabriquer un fil puis le transformer en tissu. La filature permet de rassembler les fibres en un fils. Il existe des techniques propres à chaque fibre. Ensuite, on transforme le fil en tissu. En général, cette étape ne pollue ni ne consomme de l’eau. C’est par la suite que cela se complique, lorsqu’on va apposer de la couleur et des motifs…
Il existe de multiples manière de croiser les fils pour créer du tissu.
Voici les deux familles principales de textiles:
Tissage
Atout principal : l’éventail des armures (croisement des fils) de tissage permet de faire à la fois des tissus très résistants comme très délicats.
Maille
Usages : t-shirt, pull, sous-vêtements, vêtements de sport, vêtements de bébé.
Atout principal : cette technique permet de donner des propriétés élastiques à des fibres qui ne le sont pas comme le coton, un atout qui lui confère un grand confort au porté.
L'ennoblissement
Pour apporter de la fantaisie à un tissu, il existe de multiples techniques.
Pour donner une couleur unie à un tissu, on utilise la teinture. Jusque-là, si les fibres sont restées « écrues » (c'est-à-dire brut et non colorées), on peut « teindre en pièce » le tissu. On peut aussi attendre de le faire après confection en vêtement. Afin que la couleur prenne et tienne longtemps, on doit préparer les fibres à recevoir la teinture avec des agents chimiques. Ensuite, on baigne les fibres dans la teinture, souvent à plusieurs reprises. Puis, le tissu est lavé pour évacuer le surplus de teinture. Ce qu’il faut retenir, c’est que cette opération n’implique pas simplement une fibre & une teinture, mais plutôt un beau cocktail d’agents chimiques, qui dans le meilleur des cas seront dépollués avant d’être rejetés de l’usine. Même si dans certains pays comme en France, ceci est très réglementé, il n’en est pas le cas partout et cette étape dans la fabrication est l’une des plus polluantes…
Pour ajouter une fantaisie au tissu, il existe aujourd’hui diverses techniques d’impression. Des plus traditionnelles aux numériques, elles permettent d’apporter des couleurs chatoyantes sur un grand nombre de fibres. Comme pour la teinture, il faut trouver le bon combo entre technique et type de fibre pour que le tissu soit viable. Par exemple, il est plus facile de faire de l’impression numérique sur des matières synthétiques alors que l’impression traditionnelle avec de l’encre est très adaptée aux fibres naturelles telles que le coton. Dans les deux cas, il faut préparer le tissu avec des agents afin que l’impression prenne et tienne ensuite au lavage. Après impression, on lave le tout pour éliminer ces substances et fixer les couleurs. Pour cette technique d’ennoblissement, on utilise donc à nouveau des litres d’eau qui seront ensuite souillés par des produits chimiques & très polluants.
On peut aussi embellir & ajouter de la couleur aux tissus en utilisant diverses techniques similaires à de l’impression telles que le flocage, les pâtes gonflantes ou phosphorescentes, les paillettes... Dans une autre catégorie, la broderie est également possible à l’échelle industrielle avec des fils colorées ou brillants, des paillettes, des perles, des empiècements de tissu, etc.
Enfin, certains tissages et la maille sont à part, car ils possèdent des motifs intégrés directement dans le tissu grâce à la technique « jacquard » par exemple. Ici, ce sont les fils qui sont teints au préalable, tissés ou tricotés, les uns avec les autres forment de beaux motifs grâce à un savant jeu d’armures (technique d’entrelacement des fils). On peut donc appliquer le paragraphe précédent concernant la teinture pour parler de celle des fils, car il s’agit du même procédé.
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Confection des vêtements
Une fois que la fibre a été fabriquée, tissée ou tricotée puis ennoblie, elle ne lui reste plus qu’à être confectionnée. Il est très courant que cette étape ne soit pas effectuée dans le pays de fabrication du textile.
En théorie, il y a peu de consommation d’eau à cette étape, mais il y a toujours des exceptions. Certaines interventions peuvent également avoir lieu après confection du vêtement comme le délavage avec la technique « stone wash » par exemple.
Retrouvez bientôt de nouveaux articles sur le sujet :
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